Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/240

Cette page a été validée par deux contributeurs.
227
AFRICAINE.

neur Schmaltz qui devait passer le lendemain devant notre habitation ; mais il ne put lui parler. Le jour suivant, mon père lui écrivit en son hôtel à Saint-Louis ; quatre jours après l’envoi de cette lettre, nous sûmes positivement que ce Gouverneur était bien éloigné de vouloir nous être utile, et plus encore de rendre justice à mon père. Cependant les amis de mon père l’engagèrent à faire de nouvelles démarches, et lui persuadèrent qu’il pouvait obtenir une prime d’encouragement, pour avoir le premier donné l’exemple de la culture du coton au Sénégal ; ils lui assurèrent même que des fonds avaient été remis à M. Schmaltz à cet effet. Vaine espérance ! toutes ses réclamations furent rejetées ; nous n’eûmes pas même la satisfaction de savoir si la prime que demandait mon père, lui était due ou non : on ne nous fit aucune réponse. Mon père voulant faire une der-