Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
214
LA CHAUMIÈRE

de l’habitation, pour débarquer nos effets ; et bientôt j’eus le plaisir de presser dans mes bras ma sœur Caroline. Mon père descendit ensuite avec ses plus jeunes enfans ; et toute la famille se vit enfin réunie sous le toît de la Chaumière Africaine de l’île de Safal. « Tu vois, ma fille, me dit mon père en entrant dans nos huttes, tu vois toutes nos richesses ! nous n’avons plus au Sénégal, ni meubles, ni maison, tout est ici avec nous ». J’embrassai mon père et mes frères et sœurs ; ensuite on s’occupa à faire décharger notre bateau. Notre chaumière fut bientôt encombrée. Elle nous servait en même temps de cave, de grenier, de magasin, de salon et de chambre à coucher. Cependant, nous parvînmes à trouver une place pour chaque objet. Le lendemain, nous commençâmes à nous créer un logement plus commode ; ma sœur et moi, nous nous