Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
LA CHAUMIÈRE

arrivions au dessert qui servait en même temps d’entrée, d’entre-mets, de rôti et de salade ; il consistait ordinairement en un plat de haricots cuits à l’eau ou en pistaches grillées. Les jours de fêtes, c’est-à-dire, les jours où mon père venait nous voir, nous oubliions nos mauvais repas en mangeant du pain frais qu’il apportait du Sénégal.

Dans le mois de décembre 1818, étant allée, un matin, avec mes jeunes frères faire une petite promenade dans le bois qui se trouvait derrière notre chaumière, je découvris un arbre chargé de fleurs aussi blanches que la neige, et dont l’odeur me parut des plus suaves. Nous en cueillîmes une grande quantité que nous apportâmes à la case ; mais ces fleurs, comme nous l’apprîmes bientôt par une triste expérience, cachaient un poison délétère. Leur odeur forte et pénétrante, nous causa de violens maux de tête, avant-