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LA CHAUMIÈRE

champêtre. — Bonheur du coin du feu. — Promenades de la famille. — Petit bien-être dont elle jouit.


Pendant plus de deux mois, je supportai, ainsi que mes jeunes frères, l’ardeur d’un soleil brûlant, les piqûres des insectes, des épines, et la privation des alimens auxquels nous étions habitués. Je souffrais pendant toute la journée, d’un grand mal de tête ; mais je ramassais du coton sur une terre qui nous appartenait, et sur laquelle étaient fondées toutes nos espérances. Le soir, mes deux jeunes frères et moi nous rentrions dans la chaumière qui nous servait d’asile ; les nègres cultivateurs apportaient le coton que nous avions récolté pendant le jour ; ensuite je m’occupais de notre souper. Les enfans accompagnés du vieux nègre Étienne (c’était le gardien de la planta-