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LA CHAUMIÈRE

rottes, œillet-d’inde, quelques plans d’ananas stériles, et même des soucis. Il y a encore dans ce jardin trois dattiers, une petite treille, et quelques jeunes plantes d’Amérique et de l’Inde. Mais tous ces végétaux sont rabougris, tant par la nature chétive du sol où ils végètent, que par les vents brûlans du désert qui souvent les dessèchent. Quelques-uns néanmoins qui se trouvent abrités par les murs, et que l’on a soin d’arroser souvent sont un peu plus vigoureux.

Cinq à six arbres assez touffus (figuier des îles), sont plantés çà et là dans les rues ; on voit aussi trois ou quatre Baobabs dont les feuilles sont dévorées par les nègres avant qu’elles soient développées[1] et un palmier du genre ron-

  1. Les nègres emploient la feuille du Baobab comme gluten, pour préparer leur Kouskou (espèce de bouillie.)