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AFRICAINE.

haut d’une petite colline à travers des buissons fleuris, pour aller mêler ses eaux avec celles du fleuve. Plus loin, un petit bois de coudriers servait d’asile aux ramiers qui roucoulaient, et aux rossignols qui chantaient le printems.

Nous jouîmes de ce spectacle vraiment enchanteur jusqu’à notre arrivée à Tours. Mais autant la route d’Orléans à Tours avait été variée et agréable, autant celle de cette derniére ville à Rochefort fut monotone et ennuyeuse. Cependant les villes de Chatellerault, Poitiers et Niort, firent un peu diversion à notre ennui. De Niort à Rochefort, la route était presqu’impraticable ; aussi fûmes-nous souvent obligés de descendre de la voiture, pour donner plus de facilité aux chevaux de la tirer des mauvais pas que nous rencontrions. En approchant d’un hameau nommé Charente, nous nous enfonçâmes si profondément dans un bourbier, qu’il nous