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À L’ACADÉMIE DES SCIENCES.

posé M. Girard et comme M. d’Aubuisson l’avait admis) être considérée comme simplement proportionnelle au carré de la vitesse, ce qui en simplifierait l’expression et le calcul dans les applications.

Dans les expériences de M. Darcy, les pressions ont été assez différentes entre elles, et assez élevées pour qu’il lui fût possible de bien vérifier le principe admis par Dubuat et par les hydrauliciens qui lui ont succédé, que la résistance opposée par les parois des tuyaux au mouvement des liquides est indépendante de la pression qui leur fait supporter le liquide en mouvement.

C’est ce qui résulte clairement de ses douzième et treizième expériences, où les charges ont varié dans les rapports de 17 à 26 mètres et de 22 à 40 mètres entre les deux parties de tuyaux soumises aux observations, tandis que les différences ou pertes de charges sont restées les mêmes pour les deux parties.

La même conséquence résulte aussi d’une autre expérience directe, dans laquelle l’auteur a fait varier les charges dans le rapport de 18 à 41 mètres.

On peut donc regarder comme complètement confirmé par l’expérience le principe précédent, qui est fort important pour la théorie du mouvement de l’eau dans les tuyaux de conduite.

Dans le chapitre iv de son Mémoire, M. Darcy recherche, pour chaque tuyau dans un état donné, quelles sont les valeurs qu’il convient d’attribuer aux coefficients des formules


ou


selon que l’on suppose la résistance exprimée par une fonction des deux premières puissances de la vitesse moyenne du liquide, ou simplement proportionnelle au carré de cette vitesse.

Pour déterminer les valeurs des coefficients constants, qu’il convient d’adopter pour que ces formules représentent le mieux possible