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de toute connaissance des voies et des jugements de Dieu, ce serait une chose infiniment précieuse que de voir l’Église briller dans sa beauté primitive, dans l’unité et dans l’ensemble qu’elle a eus au commencement. Pour ma part, j’ai si peu de foi que je crains toujours de mettre en question la marche de celui qui paraît en avoir davantage. Il est certain, au moins en suis-je pleinement convaincu, que nous pourrions et que nous devrions réaliser infiniment plus de cet état primitif que nous ne l’avons fait. De sorte que je suis bien loin d’être disposé à susciter des obstacles à la réalisation de bien des choses qui n’existent pas, pourvu que cette réalisation procède de la foi et de l’Esprit de Dieu.

Mais il s’agit ici d’une prétention bien positive, et c’est à cela que nous avons à répondre.

Néanmoins, je me trouve à cet égard dans une position un peu singulière. L’encre n’est guère sèche de ma réponse à une attaque venant du même côté[1], par laquelle nous étions accusés de faire un code de l’Évangile, et dans laquelle on s’opposait à nous en insistant sur la fausseté du principe qui considère, comme obligatoires maintenant, les ordonnances primitives des Apôtres. La Parole de Dieu ne fait pas loi en pareilles matières, disait-on en nous blâmant.

  1. Je ne dis pas de la même personne. Voyez, dans le Coup-d’œil sur divers principes, etc., ce qui concerne les attaques du journal La Réformation. Dans le blâme qu’il a récemment distribué au Coup-d’œil, ce journal revient à la charge en ces mots : « Notre réponse est facile. Montrez-nous l’Écriture elle-même se donnant pour un code ecclésiastique, et attribuant une valeur universelle et obligatoire aux paroles qu’elle peut renfermer sur ce sujet. Montrez-nous cela, et nous nous rendons. Mais pourquoi l’affubler d’un rôle auquel elle n’a jamais prétendu ? »