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qu’à mesure de la déchéance de l’Église, les Anciens étaient plus en scène. Mais, dès-lors, tout est changé. Il s’agit maintenant de recommencer ; et la nomination officielle fait surgir la question de savoir qui la fera cette nomination, question à laquelle la Parole de Dieu ne vous répondra qu’en vous faisant sentir l’absence de ceux dont l’autorité pouvait la résoudre. Non qu’ils la résolussent par une révélation, nous la possédons tout entière, mais par une autorité qui leur avait été confiée et que vous ne possédez pas. La prétention de l’exercer est, ou bien le joug du papisme, ou bien le désordre de quelques-uns qui en imposent, et qui en imposent uniquement à ceux qui les suivent.

Et même, sont-ils d’accord entre eux ?

Loin de là. Si on les consulte, je ne saurai lequel écouter.

L’un me dit que tout est libre ; que la Parole ne fait pas loi.

Un autre me dit : Elle fait tellement loi que je ne puis obéir qu’en nommant des Anciens.

Un troisième me dit : Pasteur et Ancien sont la même chose.

Non, dit un quatrième. Je vous assure que l’examen de la Parole démontre le contraire.

Un cinquième allègue que le mot grec, qui signifie choisir, veut dire : faire voter les autres.

C’est une erreur, s’écrie un sixième.

Enfin, on clôt l’entretien en me disant que, si je ne me joins pas à eux, je suis désobéissant et schismatique.

À qui me joindre, je vous prie ?

À nous tous.

D’après quel principe ?

Nous sommes tous d’accord.