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VII.

Pour moi, je ne suis pas dans cette difficulté.

L’Apôtre Pierre parle des Anciens d’une manière qui n’implique nullement l’idée d’une nomination officielle. « Moi qui suis co-Ancien, dit-il, j’exhorte ceux qui parmi vous sont des Anciens (1 Pierre, V, 1). De la même manière, vous qui êtes plus jeunes (πρεσβυτέροις, νεώτεροι), soumettez-vous aux Anciens. »

Au XVMe chapitre des Actes, nous trouvons aussi, dans l’assemblée de Jérusalem, des Anciens, dont l’établissement n’est rapporté nulle part, mais qui sont là sur le pied sur lequel Pierre les place expressément dans son épître.

Je trouve, dans l’épître aux Hébreux, des conducteurs reconnus à leur œuvre. De sorte que je ne doute nullement qu’au milieu des chrétiens d’origine juive, l’ancienneté ne fût purement une affaire morale.

Dans la première épître aux Thessaloniciens, je vois que l’Apôtre engage les fidèles à prendre connaissance de ceux qui travaillaient parmi eux, et qui allaient devant eux, et il les exhorte à les estimer beaucoup à cause de leur travail, motif plus moral que dépendant de leur âge, quoique, je n’en doute pas, cela y entrât aussi, sauf des cas exceptionnels.

Dans l’épître aux Romains, je vois des personnes