Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§.

M. Merle déclare, il est vrai, qu’il se fait gloire d’appartenir à l’église réformée. À laquelle ? Où est-elle cette église réformée ? Je le demande avec un profond sentiment de douleur (car, quelles que soient les attaques de nos adversaires, l’état de l’Église et le résultat actuel du beau témoignage du seizième siècle, ou plutôt de l’infidélité de l’homme à l’égard de ce témoignage, ont été pour moi une leçon apprise avec des pleurs, et dans une angoisse profonde) : À quelle église réformée est-ce que l’écrivain brillant de l’Histoire de la Réformation appartient ? Il en fait une nouvelle. Il prête la main à établir des institutions qui s’opposent à celles que Calvin a établies à Genève. Appartient-il au Synode de l’église réformée de France, ou à ceux qui, par des convictions que chacun respectera, s’en sont séparés ?

Hélas ! tout est en ruine. Nous dépendons de la fidélité de Celui que la ruine ne peut atteindre. M. Merle a attaqué fièrement ceux qui en ont eu la conviction. Maintenant il y croit, il établit quelque chose de nouveau, en nous disant : Il faut que vous veniez ! Et cela tout en disant qu’il se fait une gloire d’appartenir à ce qui n’existe plus, à ce qu’il a abandonné, pour autant que cela existe, et abandonné par des convictions consciencieuses, pour lesquelles je serais le dernier à le blâmer ; mais il l’a de fait abandonné. Car, en définitive, au milieu des églises libres, qui surgissent de tous côtés pour faire respecter les droits de Christ, pour maintenir la saine doctrine, pour établir des Anciens qui n’existaient pas et sans lesquels on ne pouvait obéir,