le caractère de Tite appuie. L’auteur anonyme nous dit que c’est « un ordre positif, un commandement très clair du Seigneur, donné par son Apôtre, non-seulement à Tite, mais à tous ceux qui, plus tard, devaient être appelés par le Saint-Esprit à conduire les églises de Dieu. » Ce terme : « à conduire les églises de Dieu » est un peu équivoque. L’auteur veut-il dire que les Anciens d’une ville aient mission d’établir des Anciens dans toutes les villes, et qu’ils aient mission spéciale pour cela ? Car c’était bien là le cas de Tite. Il avait été laissé extraordinairement pour régler les choses que l’Apôtre avait commencées, et muni pour cela de l’autorité de l’Apôtre. Est-ce que les Anciens ont une mission pareille ? Sont-ils chargés d’imposer des ordonnances à d’autres églises, et munis, dans ce but, de l’autorité de l’Apôtre ? Or, c’était le cas de Tite. Et, si une partie de ce commandement est obligatoire, pourquoi l’autre ne le serait-elle pas également ? C’est la même autorité qui est en exercice. L’Apôtre, en chargeant Tite, sans autre direction, de la tâche de régler ce qui restait encore à régler, témoignait qu’il avait confiance en sa capacité pour le faire convenablement. Il en est de même de l’établissement des Anciens, qui repose exactement sur le même fondement. Si l’auteur est fondé à s’approprier ces choses, le Pape n’a pas moins raison de s’approprier ce que le Seigneur a confié au fils de Jonas.
Plusieurs choses avaient été réglées par Paul ; d’autres devaient l’être par Tite, savoir, tout ce qu’il restait encore à régler. En le faisant, Tite usait d’une autorité dans l’exercice de laquelle il pouvait agir d’après une compétence qui donnait à ses actes la même autorité qu’avaient les actes par lesquels l’Apôtre, dont Tite