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selon l’ordre de l’économie, ce qui a été perdu. Néhémie a-t-il pu rétablir des rois ? A-t-il mis Zorobabel sur le trône ? Nullement. C’aurait été méconnaître le jugement de Dieu qui pesait sur son peuple. Néhémie a-t-il osé même mettre en règle les sacrificateurs qui ne pouvaient trouver leur généalogie ? Non, il les a mis de côté.

Lisez Néhémie, IX, 36-37, et vous verrez jusqu’à quel point l’état primitif avait été rétabli.

L’auteur anonyme veut distinguer entre l’économie et l’état politique. Cela est vraiment trop hardi pour un lecteur de la Bible. L’assujettissement du peuple de Dieu aux Gentils n’était-il donc qu’une affaire politique ? Le roi d’Israël n’avait-il aucun lien avec l’économie ? Dieu avait abandonné son temple et son trône, et avait confié aux Gentils l’autorité sur la terre, en disant de Juda : ce n’est plus mon peuple (parole qui ne sera révoquée qu’au retour de Christ). Et l’on va jusqu’à dire qu’il ne s’agit pas de l’économie, mais de l’état politique du peuple ! C’est par trop fort. Qu’est-ce que c’est que l’état politique du peuple de Dieu sur la terre en dehors de l’économie ?

Faut-il, hélas ! tout bouleverser pour avoir des Anciens ?

Pour ma part, je crois que nous avons la promesse assurée du Seigneur, qui ne change pas, qu’Il sera en tout temps au milieu de deux ou trois réunis en son nom ; de sorte que nous avons toujours le droit de relever notre autel. C’est notre devoir.

Nous sommes toujours tenus à reconnaître Dieu. Aussi, par sa grâce, dois-je faire tout ce qu’il me donne la force d’accomplir pour sa gloire. Pour agir pour lui, il faut qu’il nous envoie dans ce but.