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Je dis hautement que je crois le fond de la pensée qui a été mise en question, parfaitement juste, et que


    notre frère, d’une manière tout à fait explicite. L’autorité de la Parole n’était donc nullement mise en question. Que cette expression ait pu, sur le moment, effrayer une âme droite, ignorant ce dont il s’agissait, je le comprends ; et il aurait été à désirer que notre frère, M. Foulquier, y eût fait attention. Néanmoins, le sens en est évident.

    Le manuscrit de notre frère, M. Foulquier, publié par l’auteur de la brochure : Faut-il établir des Anciens ? fait allusion, dans le passage incriminé, à ce qui a été dit dans une conférence publique, et n’en rapporte qu’une partie. Au reste, tous sont d’accord à l’égard de ce qui y a été dit. Notre frère Foulquier m’a dit avoir ajouté : « ce n’est que rétablir le clergé. »

    Il faut se souvenir que cette parole, à l’occasion de laquelle on a si fort crié au blasphème, a été prononcée à la fin d’une longue discussion sur le rétablissement des Anciens, comme s’il y avait dans la Parole de Dieu un commandement formel à ce sujet. Et c’est à la suite d’une discussion de détails, sur la question de savoir s’il existe un commandement de nommer des Anciens, que Foulquier a dit : « Lors même, etc.… vu l’état de l’Église. » Toute fautive que l’expression ait été, et je l’admets, je ne comprends guère, pour ma part, que, si, de bonne foi, l’on désirait comprendre, on ait pu s’y méprendre, vu le sujet dont on s’occupait et le motif énoncé, savoir : « vu l’état de l’Église. » Sur le moment même, notre frère, M. Kaufmann, dit que chacun savait que notre frère, M. Foulquier, ne rejetait pas un commandement.

    Ayant mentionné la brochure : Faut-il établir des Anciens ? il est nécessaire d’exposer un peu les faits.

    En faisant allusion à quelques circonstances, dont la connaissance jette une lumière nécessaire à l’intelligence de la question que nous traitons, je me borne à ce que la brochure en question a rendu indispensable.

    Dès l’entrée de sa brochure, l’auteur avance que Foulquier a lu le manuscrit auquel il répond, dans une assemblée de personnes qui partagent, comme F., les principes de M. Darby, et il ajoute : « Aucune de ces personnes, à notre connaissance, ne l’a désavoué ni contredit. Ce silence … nous autorise peut-être à l’envisager