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IV.

J’en viens à la brochure : Faut-il établir des Anciens ?

Son auteur, et ceux qui, avec lui, s’opposent à la vérité, peuvent être assurés qu’ils ont tout autre chose à faire qu’à se réjouir de l’occasion, que la phrase mal tournée d’un frère leur a offerte, de fausser et de noircir les principes des frères. Ils ont affaire à Dieu, qui garde sa vérité ; à Celui qui humilie les siens lorsqu’ils en ont besoin, mais qui saura juger ceux qui s’opposent à Lui et à sa vérité.

J’aborde donc le fond de la question[1].

  1. Après avoir abandonné sa position normale et ses ordonnances primitives, l’Église est-elle capable, ce péché commis, de rentrer, comme de droit, dans cette position-là, et de rétablir tout ce que les ordonnances longtemps abandonnées avaient établi, sans tenir compte ni de sa chute, ni de la ruine qui en résulte ?

    La question, telle que je l’ai posée, et elle est toute là, fait comprendre, sans aucune difficulté, la phrase de notre frère, M. Foulquier : « Lors même qu’il y aurait un commandement positif, je ne m’y soumettrais pas, vu l’état de l’Église. » La forme de sa proposition me paraît vicieuse, en ce qu’elle prête à l’idée d’un refus de la volonté : mais le sens en est très-évident, savoir, que l’état actuel de l’Église ne permet pas d’accomplir ce qu’exigerait un pareil commandement, s’il existait dans la Parole, et que, dans le cas où, sous prétexte d’obéissance, on prétendrait établir des Anciens d’après un tel commandement, il ne pourrait s’y soumettre, à cause de l’état de l’Église, motif exprimé, d’ailleurs, par