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le commettre. Supposons que quelqu’un, convaincu de cette vérité, entreprenne d’accomplir la loi, d’être innocent et de plaire ainsi à Dieu. Vous direz aussitôt : il est dans sa propre justice, se fie à ses propres forces, et ne comprend pas la parole de Dieu. Un retour du mal qui existe, à ce que Dieu avait d’abord établi, n’est donc pas toujours une preuve que l’on a compris sa Parole et sa volonté ; cependant, reconnaître que ce qu’il a primitivement établi était bon et que nous nous en sommes éloignés, est évidemment, du moins, un jugement sain.

Appliquez ceci à l’Église. Nous reconnaissons tous (car c’est à ceux-là seuls que je m’adresse) que Dieu a formé des Églises ; nous reconnaissons que les chrétiens ou, en un mot, l’Église en général, se sont tristement éloignés de cet établissement de Dieu et qu’ils sont coupables en cela. Entreprendre de rétablir tout cela sur ses bases primitives, c’est peut-être un effet du même esprit que celui qui conduit un homme à rétablir sa propre justice quand elle est perdue.

Avant de pouvoir accéder à vos prétentions, il est nécessaire que vous me fassiez voir non seulement que primitivement l’Église était telle, mais, en outre, que c’est la volonté de Dieu qu’elle soit rétablie dans sa gloire primitive, aujourd’hui que l’iniquité de l’homme a gâté tout cela et s’en est éloignée ; et de plus, pour en venir à des faits, que l’union de deux ou trois ou de vingt-deux ou vingt-trois chrétiens a le droit de