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d’innocence. Son salut individuel reposait évidemment sur un fondement autre que cette responsabilité. Noé était responsable quant au devoir de gouverner saintement sa maison et sa famille, que nous pourrions appeler le monde d’alors. Mais un manquement à cet égard, quoique ayant amené les plus importants résultats, a laissé hors de question le salut de Noé. En un mot, si Dieu, pour manifester ses perfections, agit ici-bas en adoptant tel ou tel mode de gouvernement, cette action et le salut des individus pendant la durée de ce mode, sont deux choses tout à fait distinctes ; quoique la conduite de ceux qui, dans l’Économie donnée, sont l’objet du salut, puisse être dirigée et formée par l’Économie même dans laquelle ils vivent ici-bas.

Bien plus, cette distinction est tellement tranchée, que c’est précisément quand l’Économie est entièrement déchue que la fidélité du résidu sauvé se manifeste avec le plus d’éclat. Quel juge fut semblable à Samuel, quand Israël faillit sous le gouvernement du peuple de Dieu par les juges, et que Dieu leur donna un roi dans sa colère ?

Ainsi Israël, considéré comme corps, sous la loi envisagée comme Économie, fut placé sous la responsabilité de l’observation de cette loi, et tomba comme nation, quoique, durant toute cette Économie, il y ait eu un résidu appartenant à Dieu et sauvé.

Chaque Économie a, pour ainsi dire, un dépôt spécial qui lui est confié et qui sert à éprouver sa fidélité. Et, à mon avis, chacun de ces dépôts sera réalisé en