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sion des péchés, devint l’objet du témoignage du St.-Esprit. Aussi tout le témoignage de Pierre se rapporte à ceci, savoir, que Dieu a exalté le Messie rejeté, le Fils de l’homme. Ce témoignage lui-même fut finalement rejeté lors du martyre d’Étienne ; c’est alors que l’ordre juif central et de succession prit fin. Paul, poussé par sa propre volonté, et en même temps agent principal de la haine active des Juifs et de leur opposition à ce témoignage du St.-Esprit, est suscité pour être un témoin de la grâce, dont la patience surpasse toute cette haine et toute cette opposition et les fait contribuer à la manifestation éclatante de sa puissance. Il fut à la fois, auprès des Gentils, un messager de la grâce souveraine et de l’union de l’Église avec Christ, et le type de la vocation du résidu des Juifs, dans les derniers jours, par un effet de cette grâce souveraine. Au premier de ces égards, il se désigne lui-même comme le premier des pécheurs ; quant au second, il est le premier appelé, ou celui en qui, le premier, toute la longanimité de Jésus-Christ a été manifestée. Il occupe une place particulière dans les dispensations de la grâce souveraine, pour en manifester la gloire à d’autres ; place qui sert aussi à révéler l’union actuelle de l’Église avec Christ.

Les Juifs dispersés s’opposèrent, en tout lieu, à ce témoignage. Non seulement ils le repoussaient pour eux-mêmes, mais encore ils ne voulaient pas le laisser porter à d’autres. Bar-Jésus (Act. XIII, 6—12) est la remarquable expression de cette opposition. Le cours de la grâce est suspendu, et la justice de Dieu le