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que cela même qui s’était déjà introduit dans le sein de l’Église, serait l’objet direct du jugement de Christ à son arrivée, comme une prophétie, datant des premiers temps du monde, l’avait annoncé : la consommation de l’iniquité dans l’Apostasie de la dernière forme de la bonté de Dieu avant la venue du Fils de l’homme en gloire. Le St.-Esprit nous apprend qu’Énoch prophétisa d’eux, en disant : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saints, qui sont par millions, pour exercer jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux », — Énoch prophétisa d’eux. Ceux donc auxquels s’appliquait la prophétie de la venue du Seigneur pour juger, étaient déjà manifestés. Comme nous l’avons dit, la patience du Seigneur pouvait être longue, et il ne retarde pas la promesse, mais il use de longanimité envers nous ; toutefois l’Apostasie était complète aux yeux de Dieu : l’Économie n’avait pas conservé son origine.

Il est un autre trait remarquable dans ce tableau : c’est que c’est l’entrée de ces gens, et non leur sortie, qui désigne l’objet du jugement de colère et de destruction. Ils étaient des taches dans les repas d’amour des Chrétiens, avec lesquels ils mangeaient. Ils s’exaltaient surtout, se distinguaient[1] eux-mêmes, comme les Pharisiens parmi les Juifs, mais ils n’abandonnaient pas le corps, qu’ils exposaient au danger et à une ruine certaine en y demeurant.

Le jugement de destruction n’existait alors qu’en

  1. ἀποδιορίζοντες, v. 19, traduit, dans nos versions, par se séparent eux-mêmes.