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du veau d’or, et détruisait la manifestation actuelle de l’Apostasie. Mais elle n’en était pas moins réellement venue, quoique le patience de Dieu ne fût pas encore épuisée par la réjection de son Fils. Et l’Apôtre savait bien (et le St.-Esprit nous donne l’expression de son assurance à ce sujet) que c’était la présence de l’énergie apostolique qui arrêtait le développement du mal : « Je sais qu’après mon départ[1]», tel est le triste témoignage de l’Apôtre prévoyant son délogement. De même Pierre avertissait les Chrétiens que de faux docteurs s’élèveraient parmi eux[2]. Et même de son vivant, le grand Apôtre des Gentils devait dire : « Tous cherchent leurs propres interêts et non ceux de Jésus-Christ[3]» ; c’était-là un état qui frayait une route aisée à l’introduction du mal et de l’erreur. Pendant que les hommes dormaient, l’ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le blé[4].

Il est encore un passage de Jude que je n’ai pas cité : comme le passage de Jean nous a fait voir que les derniers temps, quelle que dût en être la prolongation, étaient déjà venus, de même celui dont je parle identifie les objets de la révélation, en tant que existant alors, avec ceux qui seront les objets du jugement à la fin, lors du retour du Seigneur.

L’Épître de Jude peut être considérée comme l’histoire ou la révélation de l’Apostasie. Dès le commencement, l’on y voit mentionnés les motifs qui ont nécessité le témoignage de l’Esprit de Dieu :

  1. Act. XX, 29.
  2. 2 Pier. II, 1.
  3. Phil. II, 21.
  4. Matth. XIII, 25.