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À ces déclarations nous pouvons ajouter le témoignage de l’Esprit par Pierre (2e Épître III, 3, 4), que des railleries sur l’attente du second avénement du Seigneur seraient un trait caractéristique des moqueurs de ces jours dangereux.

Tous ces passages concourent à faire voir que le résultat de cette Économie serait une « Apostasie », les temps fâcheux « l’abandon de la foi « ; et que le mystère de l’iniquité, les principes du mal qui produiraient ces résultats agissaient déjà.

Au temps de l’Apôtre, les effets de l’Apostasie étaient déjà de diverse nature : c’était, d’une part, un esprit qui opérait en secret, retenu quant à sa grande et publique manifestation de la puissance de Satan ; — d’une autre part, une Apostasie ouverte, une séparation d’avec les Saints ; mais ceux-ci étaient trop purs encore alors, surveillés avec trop de sollicitude par la vigilance des Apôtres et par leur pouvoir spirituel, pour que, lorsqu’elle prenait ouvertement la forme du mal, sa continuation parmi eux fût tolérée ; d’autre part encore, comme nous le verrons, ce n’étaient pas des gens qui sortaient, mais des hommes corrompus qui se glissaient au milieu des fidèles. Mais de quelque manière que le mal se soit manifesté alors dans ses effets, ce n’étaient-là que les signes d’un principe agissant, qui devait être consommé dans l’homme du péché ; d’un principe qui entraînait l’Économie dans l’Apostasie et dans la ruine, quelle que fût la patience miséricordieuse de Dieu. Ce principe opérant déjà, fournissait par-là-