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tout au tout, si nous reconnaissons que nous vivons dans une Apostasie qui avance à grands pas vers sa consommation finale, au lieu de vivre dans une Église ou dans une Économie que Dieu soutiendrait par la fidélité de sa grâce.

Or, d’abord, il est évident que, quant à cette Économie, la condition d’Apostasie est supposée dans le passage cité plus haut, de Rom. XI., où l’on voit qu’elle dépend de la persévérance dans la bonté de Dieu. Il n’y a point de promesse de rétablissement. Cette Économie repose uniquement sur la persévérance dans la bonté de Dieu, ce qui, comme je l’ai dit, rend une chute à cet égard fatale et sans remède. La bonté de Dieu, dans laquelle l’homme fut placé, étant abandonnée par la transgression de l’homme, Dieu n’en demeure pas moins fidèle à sa propre bonté. Il pourrait suffire de dire que la Chrétienté est tout ce qu’on voudra, sauf une persévérance dans la bonté dans laquelle l’Église fut placée ; et même, les vrais enfants de Dieu n’ont pas persévéré dans cette bonté ; car s’ils l’avaient fait, un tel état de choses n’aurait jamais eu lieu ; mais quand il arrive, ils en souffrent et y sont enveloppés quoique les commencements ne soient pas leur fait. Les enfants de Dieu sont dispersés, ils sont mondains, ils sont divisés ; comparez leur état actuel avec Jean XVII et Actes II et IV, et les saints qui aiment Jésus et l’Église reconnaîtront aussitôt la triste différence.

Mais d’autres témoignages sont beaucoup plus précis que celui-là. Il en est d’abord de généraux tels que