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deux termes de la vie chrétienne. Tout le reste, l’entre deux ne faisait que passer. On était facilement étranger et pélerin là où la croix et la gloire s’unissaient pour mettre dans son vrai jour le monde qui avait crucifié le Seigneur de gloire ; là où le monde n’était pour le cœur que le tombeau vide de Christ ; pour la charité, que la scène d’un témoignage rendu à une gloire et à un amour qui faisaient ardemment désirer qu’il vînt bien tôt. En est-il ainsi maintenant ? Est-ce qu’on est uni comme au commencement ? Est-ce que ce témoignage de dévouement existe encore ? Est-ce que la gloire et la venue de Christ sont tellement présentes à l’Église, que tout sacrifice lui soit facile, que la croix lui soit légère, que les richesses de ce monde ne soient pour elle qu’une occasion donnée de Dieu pour rendre témoignage à son amour, que des richesses iniques dont on se débarrasse comme d’un fardeau, pour les verser dans les trésors de Christ, afin qu’elles en sortent transformées et purifiées dans les fleuves de sa charité ? Doit-je être satisfait quand on me dit que l’unité dans le sein de laquelle tout cela se manifestait, ne peut plus exister, parce que les premiers chrétiens qui en faisaient partie sont morts ? Mon cœur et ma conscience devraient-ils se contenter d’une pareille réponse ? Chers frères, vos cœurs en sont-ils satisfaits ? S’ils le sont, je ne raisonne plus. Si la manifestation de la gloire de Christ en nous et par nous sur la terre, dans son corps qui est l’Église, ne vous touche pas, je n’ai plus rien à vous dire. Il n’y a plus de raisonnement pour l’Esprit de Dieu, si le cœur est indifférent à tout cela. Mais si c’est seulement