espèce d’opposition. Cependant les moyens irréguliers, comme on les appelle, se sont un peu régularisés, malgré les moyens réguliers, de sorte que nous avons des Évangélistes reconnus, qui ne sont pas ministres de l’Évangile, même des docteurs, et une Cène à part, sans qu’il y ait séparation de l’Église.
Communiquer à des hommes fidèles ce que l’on a appris, est une chose très-importante ; mais il y a toujours cette confusion, que par le ministère on entend toujours un corps ecclésiastique, des autorités ecclésiastiques. Il n’est pas dit ici que Timothée (2 Tim. ii, 2) devait conférer des charges, mais communiquer la vérité ; comme aussi il devait empêcher à certaines personnes de prêcher d’autres doctrines ; il était appelé à veiller sur la doctrine, et à la communiquer à des personnes fidèles, capables d’en enseigner d’autres.
Le rapporteur dit qu’il est évident que ces principes (ceux de la ruine de l’Église) sont faux, parce qu’il « est facile de voir que la condition des Églises de Rome, d’Éphèse, de Galatie, de Corinthe, était telle que la nôtre. » Est-ce qu’il croit donc qu’il était du devoir des fidèles d’avoir une Cène à part, à cause de la condition de ces Églises, comme il croit que c’est son devoir à lui, d’avoir maintenant une Cène à part ? Était-ce la condition de ces Églises d’avoir leurs pasteurs nommés par les autorités civiles, peut-être par des incrédules ? Est-ce que la domination du Pape n’a rien changé à l’état de l’Église ? Que veut-il dire par « la nôtre ? » l’Église de Genève, où il ne peut pas prendre la Cène ? l’Église de Rome, qu’il combat de toutes ses forces ? Où était l’Église d’entre ces Églises citées de la