venons de citer. Là, le ministère est mis en opposition avec l’œuvre de Priscille, et d’Aquille, et d’Origène, avant sa consécration. « Eux n’étaient que de simples fidèles ; mais outre cela, il y a un ministère, c’est-à-dire un clergé. Les Églises chrétiennes ont besoin d’un gouvernement.
Toute la force de cet argument repose dans la confusion qu’on fait du ministère avec le clergé sacré, avec un corps d’enseignants nommés et mis à part par les hommes. L’auteur du Rapport cite à l’appui, 1 Cor. xii, 28 : « Dieu a établi dans l’Église. » Nous nous contenterons de ce que le Rapporteur dit lui-même ailleurs, non pas l’homme, mais Dieu. Je ne pense pas qu’il veuille faire des Apôtres, et qui est-ce qui a consacré les prophètes et les docteurs ? Mais il suffit de dire que l’Apôtre parle seulement ici de l’opération du Saint-Esprit. « Un seul et même Esprit fait toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons comme il lui plaît. » Voilà comment Dieu établit.
On cite Éph. iv, 11, 12 ; mais ici je trouve que Christ a donné des dons, et nullement que l’homme ait fait un corps de ceux qui les possédaient. Je trouve que l’Apôtre dans l’Épître aux Galates, affirme comme étant sa gloire, que son ministère n’était pas de l’homme, ni par l’homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le Père. Qui est-ce qui a mis à part les prophètes quand il est dit : « afin que tous parlent, et que tous soient édifiés ? » Qui d’entre les hommes consacra ceux qui, lors de la persécution qui arriva à la mort de saint Etienne, s’en allèrent partout prêchant la Parole ? Où est-il dit que ces docteurs, que Christ avait donnés