férence toutefois que la Parole de Dieu appelle tous les fidèles à reconnaître et jamais à choisir les dons, ni même les Anciens, comme nous l’avons vu.
Il y a plus, quand on reconnaît quelqu’un, le cœur, la conscience, l’affection, le respect s’y trouvent, c’est un lien, un lien formé par l’exercice du don dans le cœur de celui qui en a profité. Le cœur qui a été béni répond à l’action du Saint-Esprit qui a eu lieu par le moyen du frère qui en est l’instrument, de sorte qu’il s’attache à l’instrument et y reconnaît Dieu ; Dieu veut qu’il en soit ainsi, et il lie les membres du corps par ces secours mutuels. C’est ce qui s’applique tout particulièrement à un pasteur dont la tâche est, selon moi, la plus difficile qui existe. Quel fort lien ne résulte pas de ce qu’on reconnaît ainsi celui qui nous a été en bénédiction, qui nous a conduit, conseillé, qui nous a averti, gardé des dangers, et nous a fait mieux connaître Dieu, notre Dieu. Le fait est que dans mon expérience, je vois qu’il y a plus de danger qu’on estime trop, que trop peu un vrai pasteur. Toutefois je vois que l’Apôtre attache un très-grand prix à ces affections. Peut-on comparer un vote d’Église à des liens ainsi formés ? Je ne nie pas que l’autorité apostolique n’ait pu être utile en certains cas, pour donner une sanction à la charge d’Ancien. C’est ce que ne peut jamais faire le vote d’une Église, où peut-être de nouveaux convertis sont appelés à déterminer une affaire qui exige le plus grand discernement spirituel. Il n’est jamais dit qu’un Apôtre ait nommé un pasteur, attendu qu’un pasteur est un don qui vient directement de Dieu. Ils ont choisi des Anciens. C’était une charge pour laquelle le