nante. Considérons les pays où la lumière du protestantisme s’est fait jour. Ils sont pour la plupart plongés dans l’incrédulité, et c’est à peine s’il sort par-ci par là un individu fidèle, qui combat contre l’incrédulité générale. La plupart de ceux qui sont appelés ministres ne sont pas convertis. Ce sont des pasteurs inconvertis, établis sur des troupeaux incrédules, ou qui prétendent paître aussi les vraies brebis du Seigneur, mais qui les forcent à s’éloigner. Ces ministres sont nommés, non pas par l’Esprit de Dieu, ni par l’Église de quelque manière que se soit, mais par des autorités civiles, qui n’ont aucune charge dans l’Église, quoique tous les fidèles les reconnaissent dans ce qui regarde leurs charges civiles. Que voyons-nous en un mot ?
Les brebis du Seigneur dispersées et dissipées. C’est une assemblée de non-croyants, administrée et gouvernée par des gens qui n’ont peut-être pas même la profession du christianisme, qui est appelée l’Église. Les Croyants se trouvent ordinairement confondus dans cette assemblée, et ceux qui sont en tête sont investis de la prééminence comme d’un droit civil.
Comparez cet état de choses, dont je n’ai donné qu’un résumé, ces principaux traits reconnus de tous, avec ce qui est dit de l’Église de Dieu dans le Nouveau Testament, dans les Actes, dans l’Épître aux Éphésiens. Est-ce que l’économie est dans un état de chute ? Est-ce qu’elle a persévéré dans la bonté de Dieu ? est-ce que la séparation de quelques fidèles a changé cet état de choses ? — Quelle conséquence veux-je en tirer ? Une humiliation profonde de la part des fidèles, quoiqu’en dise l’auteur de la brochure. Ici il me permettra de fai-