terre. Non, la foi et l’espérance fondées sur la Parole ne sauraient reconnaître ce présent siècle mauvais, durant lequel Jésus est absent, comme l’économie de la plénitude des temps. Mais il y a un verset dont la traduction a aidé à cette fausse interprétation, savoir le verset 31 du 11e aux Rom. Voici la vraie traduction : « Ainsi, eux aussi, ont été incrédules quant à la miséricorde qui vous a été faite, afin qu’eux aussi soient sujets de miséricorde, car Dieu a renfermé tous dans l’incrédulité, afin que tous soient sujets de miséricorde. »
Les Juifs étaient objets de promesses, et les Gentils de pure miséricorde. Jésus est venu pour établir les promesses faites aux pères, les Juifs l’ont rejeté, et de plus ils ont refusé et rejeté la révélation de la miséricorde faite aux Gentils pour combler la mesure de leurs péchés, de sorte que la colère de Dieu est venue sur eux jusqu’au plus haut degré, 1 Thess. ii, 16. Ainsi eux aussi, puisqu’ils sont renfermés dans l’incrédulité, deviennent sujets de pure miséricorde, comme les Gentils, quoique selon la chair ils soient héritiers des promesses. C’est ce qui fait ressortir les richesses de la sagesse de Dieu d’une manière à étonner nos cœurs. Je prie ceux qui s’intéressent à ces sujets de vouloir bien examiner le grec pour voir si cela peut se traduire autrement ; pour moi, rien n’est plus clair. Je ne serais pas entré dans le domaine de la critique, si notre frère n’en avait pas appelé à ce passage comme à une preuve triomphante qu’il y a une seule économie jusqu’à la fin. Pour moi, comme pour l’Apôtre, c’est un exemple magnifique de la sagesse de Dieu qui a su unir à sa fidé-