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jet de ce jugement. Quelle est l’impression que produit l’Épître si ce n’est pas un avertissement à un résidu fidèle, contre un mal terrible qui amènerait ce jugement, contre un mal qui se trouvait alors dans le sein de l’Église, duquel l’état de Sodome et de Gomorrhe et des anges déchus, présentait l’affreux mais juste tableau ; n’était-ce pas un état de ruine et de chute, qui ne faisait que germer, il est vrai, dans ce moment, mais dont les traits et la fin n’étaient pas cachés à l’Esprit prophétique dans l’Apôtre ? S’il y a de l’obscur en tout cela, il y a du moins dans cette obscurité une ombre terrible, une ombre que Dieu y a mise, et qui doit nous engager à ne pas passer si facilement par dessus, surtout quand il s’agit d’un sujet aussi grave que celui de la destinée de l’Église.

Ici j’ai une remarque importante à ajouter. Cette épître de Jude qui traite spécialement de la ruine, ainsi que celle de St. Jean, qui met les fidèles en garde contre les antechrists, ne s’adressent nullement à une Église, mais à l’Église en général, aux fidèles, comme ayant un intérêt commun, une destinée commune ; on peut en dire autant de la seconde de St. Pierre qui en parle aussi, quoiqu’elle ait un caractère plus en rapport avec les chrétiens d’entre les Juifs.

L’auteur de la brochure met de côté tout ce qui peut être cité de l’Apocalypse. On sait que l’Esprit a dit : « Bienheureux est celui qui lit, et ceux qui écoutent la parole de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche, » et je ne puis m’empêcher de dire que c’est précisément sur le point en question que cet avertissement et cette promesse deviennent si importants.