cessairement. Il n’est pas question non plus dans ce passage aux Gal. de la réunion des Juifs et des Gentils en un seul corps, mais de la relation des rachetés avec Dieu. Et si l’union des Juifs et des Gentils explique suffisamment l’union de toutes choses en Christ, je demande lesquels des Juifs ou des Gentils représentent les choses qui sont dans les Cieux (Éph. i, 10). De plus les Juifs seront rétablis et bénis comme nation dans l’économie à venir, ce qui est tout autre chose que leur réunion avec les Gentils dans un seul corps. Nous sommes ici sur un point fondamental, duquel dépend toute la question. Je crois devoir le signaler distinctement. Notre frère dit que l’économie actuelle est l’économie de la plénitude des temps, que Gal. iv, 4, s’y rapporte aussi, et que c’est toujours cette économie de la plénitude des temps qui subsiste quoique sous différentes phases ; enfin que lors de la rentrée des Juifs, cette économie subsistera, comme l’économie de la réunion des Juifs et des Gentils (pages 29-49). Il est évident que c’est ici un point capital, parce que s’il y a une autre économie, celle-ci doit nécessairement finir au lieu de subsister jusqu’à la fin.
Quant à moi, je dis qu’il n’y a aucun rapport entre Éph. i, 10, et Gal. iv, 4 ; je dis que l’auteur a confondu la naissance et la première venue du Christ (Gal. iv, 4) avec l’économie de la plénitude des temps ; que cette économie de la plénitude des temps n’existe pas encore, et que l’économie actuelle doit se terminer pour faire place à une autre. Je doute qu’il trouve parmi ses frères un homme bien instruit dans la Parole qui soit d’accord avec lui dans ses assertions, et cependant tout son