Page:Darby - Quelques développements nouveaux sur les principes émis dans la brochure intitulée - de la formation des églises.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’un corps, il en est de même de Christ. Ce n’est donc pas une confédération d’Églises, mais un seul corps ; et nous avons ici la constitution divine du corps de Christ qui est l’Église. On ne saurait dire d’une Église particulière, il en est de même de Christ, parce que nulle Église particulière n’est le corps de Christ. Or vous êtes le corps de Christ, et vous êtes chacun un de ses membres, et Dieu a mis dans l’Église, d’abord des apôtres, etc. La même vérité se retrouve Col. ii, 19 ; Rom. xii, 4-6.

J’admets donc pleinement l’existence des Églises dans l’intention de Dieu, mais je dis que la pensée dominante de l’apôtre, ou plutôt de l’Esprit de Dieu sur ce sujet, c’est le corps de Christ, l’Église, et non pas les Églises ; et quoique les dons puissent s’exercer çà et là généralement, mais non pas nécessairement dans une assemblée, dans le principe ils n’étaient pas considérés comme le partage d’une Église, mais comme celui de l’Église, du corps de Christ.

Aussi les chrétiens ne sont pas membres d’une Église, mais de l’Église, savoir du corps de Christ. Dieu a placé chaque membre dans le corps, les membres (1 Cor. xii, v. 12) ne sont qu’un corps. La destinée de ce corps envisagé dans son unité de vie intérieure ici-bas, est une, et envisagé dans sa responsabilité ici-bas, sa destinée comme économie est une aussi. Je ne nie pas que des Églises ne puissent tomber et être ensuite relevées[1] par la repentance, mais l’admission de cette vérité n’exclut pas l’autre. Ignorer, oublier, et à plus forte raison

  1. Je ne crois pas que nous ayons l’exemple d’une Église dé chue qui ait été relevée.