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et ont ailleurs des directions sur la manière d’en user ; mais elles ne pouvaient le faire dans l’Église, parce que ce n’était pas bienséant, pas dans l’ordre ; tandis que l’Apôtre ne dit rien de pareil quant aux hommes, parce que, pour qui que ce fût d’entre eux, parler n’était pas violer l’ordre.

Un don d’enseignement peut être quelque chose d’excellent pour on évêque ou pasteur ; mais l’Écriture ne dit nulle part qu’un membre quelconque de l’Église soit dans le désordre, s’il enseigne dans l’Église quand il en a reçu le don. — De plus, bien que ces dons extraordinaires aient cessé, nous ne saurions en dire autant des dons ordinaires destinés à l’édification de l’Église. Instruments, et seuls instruments réels de cette édification, pourquoi, en principe, ne les exercerait-on pas dans l’Église, et celle-ci aurait-elle perdu le droit d’en être édifiée ? Si dans l’Église il y a présence effective de l’Esprit de Dieu, elle possède substantiellement ce qui doit servir à son édification et la rendre capable de servir Dieu en esprit et en vérité. Si l’Esprit n’y est pas, elle n’est plus une Église, et toutes ses institutions sont vaines ; car jamais l’Écriture n’autorisera tout ce que l’on pourra inventer pour suppléer au défaut de cette présence de l’Esprit, présence qui imprime à l’Église son caractère distinctif, comme corps de Christ et people du royaume des cieux.