Page:Darby - Liberté de prêcher Jésus, possédée par tout chrétien.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous apprennent et que tous soient consolés. Ainsi Paul ne dit pas à tous de parler, de parler à la fois, ou de parler tous les jours ; mais il en donne la liberté à chacun, afin qu’il en use selon le don qu’il en aura reçu de Dieu pour l’édification de l’Église, posant en même temps les règles d’après lesquelles l’exercice de ces dons devait être dirigé. — De ce qui est enseigné dans 1 Corinth. XIV, touchant la manière dont les Chrétiens doivent user des dons spirituels qu’ils ont reçus, nous pouvons donc hardiment conclure qu’ils sont parfaitement libres dans cet usage : au moins à Corinthe il en était ainsi. — C’était le temps des dons extraordinaires du St-Esprit, diront probablement quelques-uns de nos lecteurs. — Mais c’est voir sous un faux jour la chose en question ; car ne fait-on pas ordinairement, de la consécration publique, un remède ou une cérémonie solennelle qui supplée à la privation où se trouve actuellement l’Église des dons répandus primitivement sur elle ? Et puis ne serait-ce pas mal parler de Dieu, que de dire du Saint-Esprit : qu’il justifie par des règlements systématiques la violation de l’ordre qu’il a établi ? D’ailleurs remarquons bien que l’Apôtre ne traite pas ici des prérogatives de ceux qui avaient des dons spirituels, mais de la manière dont on devait exercer ces derniers ; car les femmes pouvaient posséder des dons spirituels,