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les cas rentrent dans ces deux-ci, que l’exercice du ministère soit occasionnel ou régulier. Reste à voir si, dans l’un et l’autre, l’on est fondé à dire que ces frères, que nous supposons non consacrés, ont agi contre l’ordre établi de Dieu.

Or, quant à l’exercice du don de parole dans l’Église, nous remarquerons que toutes les directions données 1 Corinth. XIV, renversent absolument l’idée de la nécessité d’une consécration. Il y a bien ici une ligne de démarcation tracée, mais non pas entre des consacrés et des non consacrés ; ou, comme l’on dirait dans le monde, entre le clergé et les laïques. Que vos femmes se taisent dans les Églises : voilà une direction fort inutile devant le principe que nous combattons ; mais elle nous montre bien clairement qu’il n’était défendu à aucun homme de parler sans en avoir au préalable reçu l’autorisation de l’Église : les femmes seules sont l’objet de cette défense. Si les hommes n’avaient pas un don pour cela, ou bien que, parlant une langue, ils n’eussent point d’interprète, naturellement ils devaient se taire comme les femmes. Observons les autres directions de l’Apôtre : Que si quelqu’un, dit-il, a un psaume, ou une doctrine, ou une langue, ou une révélation, ou une interprétation…, faudra-t-il qu’il garde le silence, parce qu’on ne lui a pas conféré l’autorité de prêcher ? non ; que