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c’est que chaque fidèle ait le don ou la capacité requise pour être ministre ou administrateur de la parole, mais si un fidèle n’est pas autorisé à s’ingérer dans le ministère public ou privé de la parole, quand il est laïque, ou sans être consacré, comme l’on dit vulgairement[1]. — Nous croyons aussi devoir avertir que nous ne sommes point ennemis de l’ordre, quand il n’est pas établi selon l’homme ; et moins encore de l’office de pasteur, que, convenablement exercé, nous regardons comme une des portions les plus douces et les plus honorables du service de Dieu. Mais nous nous proposons de renverser, par l’Écriture, ce faux principe : qu’on ne peut pas être ministre de la parole de Dieu dans un diplôme de consécration

  1. Cette distinction que l’on fait aujourd’hui entre le clergé et les laïques, ne sera point admise dans ce traité ; et l’on croit devoir la réprouver de toute manière, autant parce qu’elle n’est point conforme à l’Écriture que parte qu’elle produit les plus fâcheux effets. L’un des plus tristes, peut même dire le plus honteux, c’est de séparer ce qui doit être joint, c’est-à-dire le nom et la chose ; et d’accréditer le ministère d’un incrédule consacré, tandis qu’on discrédite les travaux d’un homme plein de l’Esprit de Dieu, parce qu’il n’a point passé au travers d’une filière d’institutions humaines. Quand se défera-t-on, parmi les enfants de Dieu, d’une tradition reçue du Papisme comme tant d’autres ? — Quant au mot consécration, nous l’appelons vulgaire aussi bien que le mot laïque, parce que dans l’Écriture il n’a nullement le sens qu’on est convenu de lui attribuer et qu’il présente communément à l’esprit.