Page:Darby - Liberté de prêcher Jésus, possédée par tout chrétien.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

consacrer ? — Notre réponse est que l’on n’en a pas besoin pour prêcher Jésus, quoi que le monde en dise. Et puis tout le temps qu’il faut perdre avant de pouvoir prétendre au titre de ministre, l’impureté des sources auxquelles il faut aller puiser cet honneur, etc., tout cela gêne horriblement des consciences un peu délicates, quoique malheureusement il y ait bien des Chrétiens qui n’y regardent pas de si près. Il y a aussi un point sur lequel ne peut passer légèrement quelqu’un de fidèle au Seigneur : c’est le peu ou point de cas que l’on fait partout des directions de l’Esprit de Dieu, relatives à son œuvre, au théâtre de ses opérations et aux besoins variés qu’elles exigent ; besoins auxquels on ne saurait convenablement subvenir sans une soumission implicite et aveugle aux pensées du Dieu d’ordre, dont les intentions ne peuvent être pénétrées tant qu’on demeure attaché à quelque système humain, tant peu le soit-il[1]. C’est au Seigneur à

  1. Nous prierons instamment le lecteur de prendre note de ce dernier principe, qui est très important. Le Seigneur ne fût pas compris de ses disciples quand il leur parla de ses souffrances et de la gloire céleste de l’Église, parce qu’ils étaient préoccupés de ce système juif qui attendait (avec justice, quoique intempestivement) un Messie glorieux sur la terre. C’est à ces préoccupations en faveur d’usages, de principes et de pratiques, sanctionnées par le temps, la coutume et le suffrage des anciens, qu’il faut attribuer tant et de si graves