Page:Darby - Liberté de prêcher Jésus, possédée par tout chrétien.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

y est béni : plusieurs âmes sont transportées de Satan à Dieu, probablement à la grande irritation de ceux qui se considèrent comme ayant le monopole de la prédication, comme seuls et légitimes pasteurs de ces paroisses que l’on vient troubler. Que fera là l’ouvrier du Seigneur ? Il n’y aurait ni justice, ni piété à abandonner entre les mains de sentinelles aveugles ou de sectaires, les âmes qui, par son moyen, ont commencé à goûter combien le Seigneur est bon. Pour être fidèle à son maître, il faut qu’il continue son œuvre au milieu de ses enfants en la foi et auprès des âmes qui s’en vont périr : même, nécessité lui en est imposée par les systèmes qu’ont adoptés les soi-disant pasteurs d’alentour. — Maintenant, supposé que parmi ces chefs spirituels de paroisse s’en trouve un qui soit chrétien ; à qui faudra-t-il qu’il tende la main ? D’après son système, il faudra que ce soit à ses collègues, et non pas à son frère, à l’homme de Dieu : c’est-à-dire, qu’il lui faut faire cause commune avec l’incrédulité officiellement revêtue de la soutane, et non pas avec l’Esprit de Dieu qui n’en a point et pas besoin. Ainsi, le voilà à être obligé de choisir le moindre entre deux maux ou plutôt deux péchés : violer des engagements, ou rejeter l’envoyé du Seigneur.

Mais, dira-t-on, pourquoi celui-ci ne prend-il pas un titre, et ne cherche-t-il pas à se faire