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qui partent pour son nom (3 Jean 7), et dont il honorera le ministère en dépit des Diotrèphes. Ce serait montrer tout son manque de soumission au Seigneur, et préférer la volonté de l’homme à celle de Dieu, que de jeter le moindre discrédit sur ces prédicateurs de la grâce de l’Évangile, qui travaillent dans la liberté et l’indépendance, quand, de peur de se discréditer soi-même, on n’ose pas bouger de sa place. Pourquoi blâmer ceux qui font ce que nous sommes placés de manière à ne pouvoir faire nous-mêmes, du moins sans manquer à nos engagements, et sans perdre la protection de l’autorité humaine que nous reconnaissons ? Voyez pourtant dans quelle situation l’on peut se mettre ! Voilà des serviteurs de Dieu, qui, s’ils voulaient se laisser conduire par l’Esprit et agir en conséquence, seraient forcés dans maintes circonstances de désobéir à des supérieurs dont ils ont accepté en conscience les lois et leur pain ! Voulez-vous avoir une idée de la double fausseté de leur position ? En voici un exemple qui ne se présente pas rarement. Il y a telle contrée qui, quoique pleine de ce qu’on appelle très à tort des Pasteurs et des Églises, est destituée de la prédication du salut. Quelqu’un, dans le cœur duquel Dieu a mis l’amour de Christ avec le désir et le don d’en parler, vient dans cette contrée ; il prêche, et il