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contester à Dieu le droit d’être souverain de son peuple. Certes, c’est une solennelle et redoutable responsabilité que celle dont on se charge quand, sans autorité, on se mêle de régler les affaires du Seigneur ! Peut-on même le faire sans détriment pour sa propre âme ? Nous ne le croyons pas. Sous le Judaïsme, un individu était qualifié par sa naissance pour exercer la sacrificature ; car le peuple légal était un peuple selon la chair. Mais, sous la dispensation du St-Esprit, ce sont les dons spirituels qui peuvent tenir liés et ajustés ensemble, dans une divine harmonie, les différentes parties du corps de Christ.

Eu égard à l’œuvre de l’évangélisation, voyez dans quelle position se trouvent les Chrétiens qui en auraient le don, mais qui dépendent d’une autorité humaine qui leur assigne leur poste et leur traitement. Placés dans une sphère d’action déterminée, et cela sans égard ni au genre de leurs dons, ni aux besoins des localités, les voilà privés du pouvoir d’aller çà et là, où Dieu les enverra, pour annoncer sa parole, et en même temps de secouer la poudre de leurs pieds contre ceux qui la rejettent. Avec un peu de conscience, ils doivent comprendre que, pour combler le vide qu’ils laissent autour d’eux, il faut bien que Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés, se choisisse à côté d’eux des ouvriers