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se forme et se conserve en dehors des institutions reconnues ; et ce n’est qu’en s’associant à la révolte de Coré que le pouvoir civil tenterait d’en arrêter les efforts et l’exercice. Aux quelques désordres qui peuvent en résulter, il ne saurait y avoir de remède : car, d’un côté, la puissance du St-Esprit, qui serait suffisante pour redresser des écarts, ou réprimer des excès de zèle, des imprudences, etc., ne peut pas agir, puisqu’elle n’est pas reconnue ; et d’un autre côté, on n’y avancera rien en nommant officiellement des évêques ou des pasteurs pour établir ou conserver l’ordre, à moins que l’on ne veuille donner le nom d’ordre au système monstrueux des Papistes, qui investis sent les ministres de leur création d’un pouvoir que jamais Dieu ne donna à l’Église entière. — Au reste, si l’on a à gémir de quelque mal au mi. lieu de la Chrétienté, ce n’est assurément pas de ce qu’il y a trop de gens qui prêchent la vérité, trop de gens qui flétrissent publiquement la corruption régnante, et parmi les vrais Chrétiens un débordement de témoignage en faveur de ce qui est bon. Non ; le fait est que la corruption existe, et qu’il y a disette, vraie disette de témoignage. Y remédiera-t-on donc en tâchant de fermer la bouche, ou bien en rejetant et en persécutant (car les hommes ne pourront prendre que ce dernier parti ; les pierres crieraient plutôt !) ceux que