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prit faite indistinctement sur des gens de toute classe, de tout rang et de tout sexe, même sur toute chair. Désormais donc l’action ou l’habitation du St-Esprit ne devait plus être individuelle au milieu du peuple de Dieu ; auparavant isolée, elle devait devenir désormais générale ; et c’est, nous le répétons, le caractère distinctif de notre dispensation. Que l’Église ait reçu ce don de Dieu, c’est un fait incontestable, comme nous l’avons fait remarquer plus haut ; l’histoire du livre des Actes nous montre l’Esprit agissant constamment au milieu d’elle et avec elle. Nier cette habitation, serait s’inscrire en faux contre la promesse de Jésus, Jean XIV, 16, et méconnaître absolument la puissance qui doit agir dans l’Église pour la gouverner : même, on ne la nie qu’en se condamnant à ne plus éprouver l’efficace de cette puissance ; chose déplorable dont l’Église a fait l’expérience depuis que, comme l’ancien Israël, elle s’est mêlée avec les nations et a adopté leur façon de faire. Quelle est, pour l’exercice du ministère, en particulier, la conséquence de cette dénégation ? C’est que l’Esprit du Seigneur, contristé par le péché de cette Église qui devrait être sa sphère de mouvement, agit en dépit de ceux qui lui contestent sa souveraineté. Un ministère irrégulier, si l’on veut, mais que rien ne peut comprimer parce que l’homme ne l’a pas établi,