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et les conséquences de l’adoption de cette nouveauté, ni sur les principes fâcheux qu’elle renferme en soi. Satisfaits d’avoir placé le principe scripturaire en présence de toute conscience, nous demandons que l’on produise quelque passage positif, ou tout au moins quelque enseignement ou quelque principe biblique, qui restreigne à ceux qui ont reçu mandat d’une Église, d’un presbytère, ou de quelque autre soi-disant autorité ecclésiastique, la liberté d’annoncer la parole de Dieu à leurs frères ou au monde. — Nous examinerons cependant un fait que l’on a essayé de mettre en opposition à la liberté que nous réclamons au nom de la Bible, celui de Coré, Dathan et Abiram, Nombr. XVI. Mais puisque l’on cite ce livre, il serait au moins raisonnable d’avoir égard à une circonstance très en faveur de notre sujet, qui précède de bien peu de temps la révolte de Coré, et dont le récit se trouve au chap. XI. Là nous lisons que deux hommes, Eldad et Médad, qui n’avaient point été convoqués à la porte du Tabernacle, prophétisaient dans le camp, parce que l’Esprit de Dieu s’était reposé sur eux. Effrayé de la liberté que prenaient ces deux simples Israélites, Josué accourt à Moise en s’écriant : Empêche-les ! Mais que lui répond le plus doux d’entre les hommes ? Plût à Dieu que tout le peuple de l’Éternel fût prophète, et