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sous la condamnation, pourra-t-elle néanmoins, puisque Dicu visite le monde en grâce, Act. XVII, 30, s’imaginer qu’il faille plus qu’un don de parole et de connaissance pour déclarer, à ceux que l’on voit périssant devant soi, le remède préparé de Dieu pour la misère de l’homme, Jésus mort pour des pécheurs ? Non ; l’homme peut exiger davantage, s’il veut ; mais la simple question pour le disciple sera : Dieu l’a-t-il ainsi voulu ? — Qui a le droit, en effet, de fermer la bouche à celui auquel Dieu l’a ouverte par le St-Esprit ? Si la capacité de prêcher existe, ce serait en vérité non-seulement dommage d’en arrêter l’exercice, mais encore, et nécessairement, éteindre et contrister l’Esprit du Seigneur. Cette fidélité à Christ, qui respecte jusqu’à un seul iota et un seul trait de lettre de sa volonté, ne peut pas nous faire mettre les moindres obstacles à notre obéissance et à celle d’autrui. La question de la liberté pour tout Chrétien de prêcher et d’annoncer la parole, est donc d’une importance majeure, car il est évident que si les restrictions que l’on veut mettre à cette liberté sont contre les intentions du Seigneur et de son Esprit, elles ne peuvent aboutir qu’à ceci : 1° perte de consolation et d’édification pour l’Église par la concentration, dans un seul individu, d’un ministère qui devrait, d’après la marche de l’Esprit de Dieu, être partagé entre