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celle de prêcher, n’est point liée nécessairement avec une autorité préalablement reçue de la part des frères ou d’hommes attitrés. — Le seul passage un peu spécieux que l’on puisse alléguer contre notre thèse, et qui encore l’a été rarement, est ce commandement de Paul à Timothée : Les choses que tu as reçues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des personnes fidèles, qui soient capables d’enseigner aussi les autres, 2 Tim. II, 2. Mais ici il s’agit évidemment de doctrines transmises à d’autres personnes ; et par conséquent ce passage établira, si l’on veut, la tradition, mais non la consécration ; car il n’y est point question de consacrer ceux qui enseignaient, ou devaient enseigner plus tard.

Voilà, ce nous semble, assez de preuves scripturaires de la doctrine que nous comptions établir, pour convaincre des personnes qui cherchent droitement la vérité. Nous croyons avoir suffisamment démontré que le sceau de l’autorité humaine n’est point nécessaire au Chrétien qui, selon qu’il en a reçu plus ou moins le don et la capacité, désire parler dans l’Église ou hors de l’Église. Mais nous allons encore plus loin, et nous affirmons que des principes ou des pratiques contraires sont une nouveauté au milieu de la Chrétienté. Nous ne nous jetterons point dans une discussion étendue sur l’origine, l’introduction