Page:Darby - Liberté de prêcher Jésus, possédée par tout chrétien.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

monde, Matth. XXVIII, 38[1]. Mais la parole du Seigneur ne passera point. Si le monde ne peut pas, il est vrai, recevoir l’Esprit de vérité, parce qu’il ne le voit ni ne le connaît, que les disciples de Jésus sachent qu’il est avec eux, et que partout où deux ou trois sont assemblés en son nom, là est cet Esprit de grâce ; et qu’il agit en proportion de leur condition et de leurs besoins, pour les bénir et les instruire en toutes choses.

En voilà assez sur le premier cas proposé, c’est-à-dire sur celui qui concerne la liberté des frères de parler dans l’Église. Nous ne prenons, comme on le voit, la défense d’aucun système particulier : nous regrettons aussi que l’Église se trouve, par une suite de son infidélité, privée de tant de membres ou de parties du corps spirituel que Dieu avait pris soin d’orner de

  1. Que ceux qui, concurremment avec les Papistes, maintiennent la doctrine d’une succession apostolique, veuillent bien méditer ce que l’Esprit de Dieu avait révélé là-dessus à l’apôtre Paul : Je sais, dit-il aux anciens d’Éphèse, qu’après mon départ, entreront parmi vous des loups ravissants qui n’épargneront point le troupeau ; et que, d’entre vous-mêmes, s’élèveront des hommes qui annonceront des doctrines corrompues, dans la vue d’attirer des disciples après eux. Act. XX. Telle était la perspective de Paul quant à la succession apostolique. Et ces paroles sont applicables à toute l’Église : car, après la mort des Apôtres, elle ne tarda pas à dégénérer entièrement.