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On s’imaginera peut-être renverser cette argumentation par laquelle nous soutenons le droit commun des frères au ministère de la parole, en alléguant que primitivement Christ a établi des hommes ad hoc dans l’Église pour exercer ce ministère, puisqu’il est écrit qu’il a donné les uns comme Apôtres, les autres comme Évangélistes, les autres comme Prophètes, les autres comme Pasteurs et Docteurs, Éphés. IV, 11. Mais à moins qu’un seul individu, en vertu de quelque consécration, ne réunisse toutes ces charges dans sa personne (comme on le croit dans tant de congrégations ou soi-disant Églises), l’objection sera inutile ; tandis que, si l’on admet le contraire, elle se réfute d’elle-même. Car, que lisons-nous ailleurs ? Que les uns remplissaient une charge, les autres une autre ; le chef étant Christ, duquel tout le corps, bien proportionné et bien serré par ce que chaque jointure fournit, selon l’opération efficace de la mesure qui est dans chaque partie, tire son accroissement corporel, pour l’édification de lui-même, dans l’amour, Éphés. IV, 12[1]. Nous voyons aussi,

  1. Ce passage, obscur au premier coup d’œil, renferme trois idées : 1° celle de l’union du corps ; 2° celle de l’édification du corps dans l’amour ; 3° celle du moyen d’édification, voir : l’énergie que Dieu a mise dans chaque membre pour le service des autres. — Il est difficile à comprendre mainte-