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victime et celui qui l’offrait étaient nécessairement distincts, et les mains de l’adorateur étaient posées sur la tête de la victime en signe d’identité ; mais Christ s’est offert et a été en même temps la victime. Citons quelques passages qui nous présentent le Christ dans ce caractère, prenant la place de ces sacrifices. L’Esprit fait parler ainsi le Seigneur dans l’épître aux Hébreux (X, 7), en citant le Psaume XLe : « Alors j’ai dit : Voici, je viens, il est écrit à mon sujet dans le rouleau du Livre : Mon Dieu ! j’ai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au dedans de mes entrailles[1]. »

  1. Quand l’Éternel parla à Moïse du haut du Sinaï, c’était pour déclarer ce que le Dieu juste exigeait de l’homme sur la terre. Les Israélites, ayant consenti à s’approcher de Dieu par le chemin de la justice qui leur était prescrite, ont tous succombé, comme nous l’avons vu. L’autorité de Dieu fut méconnue et foulée aux pieds par la confection du veau d’or ; et, de cette manière, ils violèrent leur résolution volontaire de faire tout ce que l’Éternel avait dit (Exod. XXIV, 5) : ils y avaient totalement manqué. Comment donc l’homme pourra-t-il approcher de Dieu ? La loi donnée venait de faire ressortir le mal qui était en lui. Était-ce à Dieu de traiter avec ceux qui venaient de tomber et de les reconnaître dans leur méchanceté ? Dieu devait-il se dépouiller de son caractère ! S’il ne pouvait, ni ne devait le faire, il fallait donc que du ciel il parlât de grâce. Il n’y avait plus d’autre possibilité de traiter avec les hommes sur la terre. « Ils avaient méprisé Celui qui leur parlait sur la terre. » La question était donc (cela ayant manqué) : Comment l’homme pourra-t-il être mis en communion avec Dieu dans le ciel ?

    Il fallait un sacrifice ; mais où en trouver un qui fût capable de laver l’homme du péché ! Il n’y avait point d’homme en état de faire une chose pareille, ni disposé à la faire. Ce n’était pas là une œuvre pour un pécheur. Mais le Fils de Dieu dit : Voici, je viens pour faire ta volonté, ô Dieu ! ta loi est au dedans de mes entrailles (Ps. XL ; Hébr. X, 5). « Tu n’as point voulu de sacrifice