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Eh bien ! voilà ce qui est arrivé quand Jésus était ici-bas, et c’est pourquoi il a été mal vu, et s’est trouvé aux prises avec tout le monde.

Il est impossible que nous aimions à nous trouver en la présence de Dieu, tels que nous sommes. Un homme habitué à la saleté, ne sait pas qu’il est sale, parce que toute sa manière de vivre est faite à cela ; mais s’il se trouve dans certaines circonstances qui l’éclairent sur lui-même, il sera dégoûté de ce que toute sa vie a été telle. Voilà le cœur de l’homme ; mais quand la lumière de Dieu reluit dans sa conscience et dans son âme, il se voit tel qu’il est réellement aux yeux de Dieu, quoiqu’il y ait sans doute quelque défaut dans la vision. C’est bien humiliant ; on n’aime pas cela, car c’est trop pénible. Encore une fois, devant Dieu, il ne s’agit pas de notre religion, mais de nous-mêmes.

Voilà l’effet nécessaire de la présence de Dieu dans le monde. La lumière nous montre en Dieu toute condescendance, toute bonté, toute grâce ; et dans l’homme, un égoïsme qui se trahit devant Dieu. On voit que l’homme ne saurait se sauver par lui-même. L’un dit : Permets-moi d’ensevelir mon père ? N’est-ce pas dire : Il y a quelque autre chose qui a la première place, quand Christ m’appelle ! Je ne veux pas servir Dieu entièrement :

J’ai acheté cinq couples de bœufs, dit l’autre. Un troisième, j’ai épousé une femme. Qu’est-ce que cela signi-