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connaître Jésus, et de placer l’âme dans la jouissance de Dieu même ; de lui faire grâce pour qu’elle s’oublie elle-même, et qu’elle soit remplie de la pensée de Jésus. — Voici comment Dieu s’y prend. Il présente le Seigneur comme une racine sortant d’un terrain sec : il n’y a pas en lui de beauté pour l’homme, comme il y en avait au temple ; non, rien de ce qui attire la chair et qui pourrait la tenter, rien de tout cela. C’est, au contraire, une racine que personne ne doit désirer. Aux yeux de la chair il n’y a absolument rien qui le rende aimable. Qui est-ce donc ? — C’est un pauvre homme qui va prêcher ; il n’a pas un lieu où poser sa tête ; c’est un homme condamné de toutes les autorités cléricales, de tous les sages et de tous les Pharisiens. Les Sadducéens le condamnent, les Sacrificateurs le condamnent. Voilà comment Jésus est reçu. Il n’y a aucune beauté en lui qui fasse que nous le désirions. Il faut qu’il se présente ainsi, pour voir si le cœur saura discerner Dieu, et parce qu’il ne veut pas alimenter le sentiment charnel. Il faut qu’il mette le cœur à l’épreuve pour montrer si Dieu suffit au cœur, et si la beauté morale de ce qui est en Dieu, son amour, sa sainteté, sa parole qui pénètre dans le cœur, si, en un mot, tout ce qui est infiniment précieux dans la nature divine peut être discerné par l’homme.

Quand il vient comme lumière, jamais il ne s’adapte aux choses qu’il va détruire dans le cœur ;