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tant aimé, celui qui m’a prévenu et averti du danger.

C’était une chose très-humiliante d’avoir tué des chrétiens, et d’être obligé de se dire : je l’ai fait de tout mon cœur. Toute ma religion n’a rien servi qu’à faire de moi un ennemi acharné de Dieu.

Toutefois, cela remplit le cœur du sentiment de la grâce, parce que Dieu était là ; et, où le péché a abondé, la grâce a surabondé. Non-seulement cela, mais les vases mêmes, dans lesquels ce dépôt était placé, avaient été préparés, non par de belles qualités, mais par de tristes expériences.

Paul avait été préparé, parce que, comme homme, il devait être rendu sensible à la grâce qui lui était nécessaire, afin qu’en lui, tous ceux qui croiraient plus tard, connussent toutes les richesses de cette grâce.

L’apôtre devait être le témoin de la bonté et de la grâce de Christ ; il devait pouvoir montrer en lui le péché tel qu’il est, placé en face de l’amour et de la grâce de Dieu. Ainsi, chers amis, la chair était à sa place, et Paul pouvait annoncer parmi les gentils les richesses incompréhensibles de Christ. — On voit, en Paul, que la grâce déborde constamment, dès que sa pensée se tourne vers la grâce de Dieu.